Les chroniques de Virgin River (Tome 9) - Un été à Moonlight Road (French Edition) by Robyn Carr

Auteur:Robyn Carr [Carr, Robyn]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai lu
Publié: 2017-08-22T22:00:00+00:00

10

Jack avait des courses à faire, pour le bar et pour le pique-nique du 4 Juillet. Il avait convaincu Vic qu’ils fourniraient la viande et la bière. Du coup, l’imposant cuistot s’était mis à feuilleter ses recettes de barbecue.

Mais Jack avait une autre mission. Il avait rendez-vous avec le Dr John Stone.

Jack avait beaucoup de respect pour John. Quand il s’était retrouvé livré à lui-même pour aider Mel à accoucher, John s’était révélé un renfort essentiel. Et par-dessus tout, il avait sauvé la vie de Mel lorsqu’une hémorragie post-partum s’était déclenchée. Néanmoins, elle avait perdu son utérus même si John avait tout tenté pour le préserver, conscient du choc que cette perte provoquerait. C’était sa vie qui était en jeu, bon sang, sa vie… Il n’y avait pas à peser le pour et le contre. Comment pourrait-il vivre sans elle ?

Il était assis dans la salle d’attente depuis seulement dix minutes, quand John apparut et lui serra la main.

— Jack, comment vas-tu ?

— Bien, bien. Ça fait un bail. Tu viens au pique-nique du 4 ?

— Je ne sais pas. J’ai entendu dire que les fusées de feu d’artifice seront de sortie…

Jack fut obligé de rire.

— Écoute, idiot, nous n’avons pas pour habitude de projeter des étincelles sur tout le bois sec au beau milieu de la saison des incendies. Viens donc profiter de la bonne compagnie.

— J’y réfléchirai. Allons au fond. Le bureau est libre. Le Dr Hudson est partie tôt. Son fils a mordu un autre gamin sur l’aire de jeux.

— Aïe, fit Jack. Que fait-on en cas de morsures d’enfants ?

— Ce ne sont pas les théories qui manquent, fondées ou non. Mais quoi que tu entendes, surtout ne pas rendre la pareille. Je crois que ça te vaudrait une visite des services de la Protection de l’Enfance.

Ils entrèrent dans le petit bureau. John alla s’asseoir derrière et Jack prit place dans un fauteuil devant.

— Aucun risque de ce côté-là, répondit-il. Nous sommes dans les petits papiers des services sociaux depuis l’histoire du nouveau-né abandonné devant la porte du cabinet il y a quatre ans.

Tous deux rirent de bon cœur.

— Alors, dit Jack, tu sais pourquoi je suis ici, n’est-ce pas ? Pour discuter avec toi de cette affaire de procréation assistée qui est si naturelle et fréquente pour toi…

— Était, le corrigea John. Par ici, nous n’avons guère ce genre de cas. Nous adressons nos patientes à des établissements spécialisés. Nous avons quand même eu le cas d’une femme qui a mis au monde un bébé pour sa sœur. Nous nous sommes chargés du suivi prénatal et de l’accouchement. Le cabinet où je travaillais à Sausalito avait une unité de fertilité à la pointe de la technologie. En plus de créer la vie dans les tubes à essai, nous nous occupions de tout de A à Z : collecte des ovocytes, prélèvement et congélation du sperme, insémination, implantation d’ovocytes fécondés. Futurs parents et mères porteuses avaient leurs avocats respectifs qui négociaient les conditions et de notre côté, un expert juridique s’assurait de la légalité des dossiers.

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